Le Nord de Madagascar - Détours Madagascar Voyages
Le Nord de Madagascar

Le Nord de Madagascar

Au cours d’une expédition dans le Grand Nord, l’impression d’une Île rouge ne s’impose pas à l’esprit. Au contraire, les tanety (collines dénudées) font place à une jungle dense, les lacs et marais aux plages, et une végétation à l’appétit effréné prend d’assaut les massifs montagneux. Au Nord-Est, la côte de la Vanille abrite les précieuses reliques de forêts vierges de Madagascar. À l’extrême Nord, dans la région d’Antsiranana, la baie de Diego-Suarez découpe ses échancrures dans une mer émeraude que protègent les roches arides du cap d’Ambre. Le voyageur découvrira une île verte épargnée par les feux de brousse, avec le sable blanc immaculé, l’éclat des récifs coralliens et la biodiversité unique des réserves naturelles. La meilleure saison de voyage s’étale de juillet à novembre, quand le temps est sec et que les dépressions tropicales et les cyclones ne s’abattent pas sur les côtes.

La plage de Ramena, longée par une rade des plus spectaculaires au monde et donnant sur le nosy Lonjo - une île rocheuse en pain de sucre -, vaut à elle seule le déplacement à Diego-Suarez. Le cadre n’a presque pas d’égal, malgré l’affluence des hôtels et des bars. De là vous naviguez en boutre vers la Mer d’Emeraude, un lagon de l’océan Indien, dont les eaux vert intense et peu profondes hébergent une foule de tortues, de raies mantas et de requins. Établie sur le canal de Mozambique, à une quarantaine de kilomètres du continent, la belle et sensuelle Nosy Be est un paradis de randonnée : traverser ses mangroves, visiter ses plantations de café, prendre part à la récolte des vanilles, découvrir une distillerie de girofle ou d’ylang-ylang… Le potentiel agricole de l’île aux parfums est encore méconnu. La région attire davantage pour la baignade et la plongée sous-marine à Nosy Komba, à Nosy Tanikely, à Nosy Sakatia et à l’archipel des Mitsio – classés parmi les plus beaux fleurons de l’écotourisme malgache –, sautant ainsi les unités de production artisanale. Après une journée à nager aux côtés des tortues marines, ils sont encouragés à aborder le peuple Antakarana ou Sakalava. Le tourisme solidaire est un moyen de réduire la pauvreté des indigènes en conciliant les échanges de culture, la participation aux activités paysannes et l’achat de produits authentiques.

Une faune des plus incroyables

Ce n’est pas un secret que Madagascar recèle de trésors écologiques. Les chiffres sont stupéfiants : plus de 118 espèces d’oiseaux, 149 espèces de reptiles et d’amphibiens, 35 espèces de palmiers, 275 espèces de fougères, et plus de 2 000 espèces de plantes à fleurs, dont les fameuses orchidées qui attirent les touristes et les biologistes internationaux. Les visiteurs conviendront que le Nord malgache est un point chaud de biodiversité !

Les grands mammifères d’Afrique auraient pu vivre dans ces milieux incultes, où l’homme s’est contenté d’être un invité discret et pacifique. Mais Mère Nature a choisi d’y regrouper les spécimens les plus insolites. Les lémuriens y sont légion ; admirez le propithèque soyeux, aisément reconnaissable à sa fourrure gris crème, l’indri indri dont le poids peut atteindre 9 kg à l’âge adulte, ou encore l’aye-aye, dont le nom dérivé du malgache « hay hay » renvoie à un cri d’exclamation dû à l’apparence mi-chat et mi-vampire du primate. (Avec ses mâchoires de rongeur, ses oreilles dilatées comme celles d’une chauve-souris et sa queue d’écureuil, l’aye-aye est tout sauf beau.) Des oiseaux uniques au monde s’y prolifèrent, à l’exemple du coua bleu, qui ferait rougir par son plumage les fauvettes et les mésanges françaises, ou du siketribe, un passereau au bec courbe démesuré. Le règne végétal réclame pareillement un examen attentif. Pour apprécier cette biodiversité à sa juste valeur, deux endroits sont à voir : le parc national de Marojejy et la réserve du cap  Masoala. Ils se valent au regard du taux d’endémicité, à la différence que le premier accuse un relief aux escarpements délirants, et le second recèle des paysages maritimes hors du commun. Donnez libre cours à vos envies : escalade, randonnée forestière, descente de rapides, tour en quad ou en moto dans les hauteurs…

Quant à la Montagne d’Ambre, elle domine la baie de Diego de son couvert végétal composé de forêts denses pluviales. Là réside le plus petit caméléon au monde : le Brookesia micra qui a la même taille qu’une tête d’allumette. Le Dr Franck Glaw, zoologiste allemand officiant au Museum d’Histoire naturelle de Munich, l’a découvert en 2017 : « un cas extrême de nanisme insulaire, nous confia-t-il, dû à la destruction des habitats naturels du reptile ». Le littoral Ouest présente, quant à lui, une côte déchiquetée largement inexplorée, comptant des îlots paradisiaques (Nosy Hara, Nosy Mitsio, les Radama…), des fonds marins préservés, des pirogues à balanciers et des boutres ventrus. Au centre, le massif volcanique du Tsaratanana abrite le point culminant de Madagascar, le mont Maromokotra avec ses 2 876 m d’altitude.

Randonnée dans le Nord de Madagascar

La randonnée à travers les forêts humides de montagne servira de prétexte pour partager le mode de vie primitif des villageois. Résistant aux sirènes de l’évolution technologique, ils puisent dans les forces de la nature pour survivre. Les habitations en bambou ou en feuilles de ravenala sont à la mode, les barques de pêche sont creusées dans les troncs d’arbre, et les herbes aromatiques sont utilisées en cas de maladies. Les garçons savent manœuvrer une pirogue avant même d’apprendre la lecture et l’écriture. En avançant dans les forêts vierges du Cap d’Ambre, on croirait que l’homme n’est plus en divorce avec l’écosystème. L’image du paradis retrouvé s’efface peu à peu, lorsqu’on écoute les confidences des guides touristiques sur les délits d’abattage, de culture sur brûlis ou d’exploitation de bois de rose commise par les responsables du gouvernement. Le voyage dans le Grand Nord nous fascine et nous émerveille, mais laisse un arrière-goût de regret, à la pensée que cette précieuse biodiversité se réduit comme peau de chagrin, et que les générations de demain ne verront plus les petits yeux perçants de l’aye-aye, ni la fourrure éclatante du sifaka, ni le ventre gris clair du serpentaire de Madagascar. 

NOS CIRCUITS
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